Dans "arrose que j'arrose" le sens est différent, et il n'est pas question d'assimiler cette tournure à "arrose à ce que j'arrose", qui ne signifie rien. Voilà ce que LBU explique à propos de la personne du verbe.
(LBU 14e édition, § 655 1°)
Au singulier, la première personne désigne le locuteur ou le
scripteur, celui qui parle ou qui écrit.
• JE suis socialiste, mais, en tant que président de la République, j'ai à respecter ceux qui ne le sont pas (Fr. MITTERRAND, déclaration citée dans le Monde, 28 juin 1985). — JE n'écrirai pas de poème d'acquiescement (CHAR, Feuillets d'Hypnos,
114).
Dans la littérature romanesque, la 1re personne ne doit pas nécessairement être assimilée à l'auteur du récit : la fiction peut aussi concerner cet aspect.
Par l'effet d'une syntaxe affective, la première personne est parfois substituée à la 2e et même à la 3e (dans ce cas, cela peut concerner des choses, rendues ainsi plus présentes, plus actives).
Une mère, par ex., dira à son enfant : Est-ce que j'aime toujours les bonbons ?
(Le ton indiquant que le je est ici un tu.)
• La malheureuse passait ses nuits à
quatre pattes entre son seau et sa wassingue [= serpillière] - arrose que J'arrose -
tellement que la mousse commençait de grimper le long des colonnes (BERNANOS,
Journal d'un curé de camp., Pl., p. 1038).
• Il pleuvait dessus à grands flots... [...]
Et que JE te pleus des pleines cascades... (CÉLINE, Mort à crédit, F°, p. 605.)
Autrement, il n'y a pas de syntaxe particulière dont se soucier : c'est une construction figée. Le sens est dans ce contexte « elle n'arrêtait pas d'arroser », « elle arrosait tant et plus ».