Tout dépend du contexte, de ce que l'on veut dire. Comme je vois que la grammaire n'est pas tout à fait assimilée (« de » et « des » ne sont pas des articles dans cette expression), je vais rappeler le point vue habituel en ce qui les concerne.
Dans cette construction « de » est une préposition et soit la règle de l'effacement est appliquée (de) soit celle de la contraction (des).
(J M Kalmbach) Influence de la préposition de
Règle d’effacement : après la préposition de, les formes d’article indéfini commençant par un d ne sont pas exprimées. Les formes qui s’effacent sont
-- des (ou de devant adjectif antéposé) et
-- du, de la.
- maison de poupées (non correct, mais sens voulu : « maison de
des poupées »)
- mur de longues briques (non correct, mais sens voulu : « mur de
de longues briques »)
- pile de pain (non correct, mais sens voulu : « pile de
du pain »)
- bouteille de bière (non correct, mais sens voulu : « bouteille de
de la bière »)
Dans la construction dont on s'occupe,
« ma défense de/des plus faibles »,
il est dans tous les cas nécessaire que la préposition « de » paraisse, cela parce que le type de nom dont « défense » fait partie a un complément prépositionnel (objet) introduit par cette préposition.
- défense d'un accusé, défense de Pierre, défense de ses droits, prise de Paris, vol de la couronne, traversée de la Seine, etc.
Si on utilise « de », comme il n'est pas question d'adjectif antéposé, ni de complément de verbe direct à la forme négative (voir Kalmbach), ce mot ne peut être que la préposition, ce qui laisse « plus faible » sans article (apparemment). Dire cela équivaut à reconnaitre à « plus faible » le statut grammatical de substantif ; on voit qu'il est nécessaire de reconnaitre, du moins partiellement, ce statut. On ne dit pas « ce plus faible », on ne modifie pas « plus faible » par un adjectif, mais la nature de « plus faible » peut être celle d'un adjectif nominalisé ; ces adjectif sont « en partie » des noms.
(ex.) Eh bien , Papa , vous me dites que c'est honteux de battre un plus faible. Je suis d'accord. Mais ce n'est pas possible de battre un plus fort. Alors qui voulez - vous qu'on batte ? On se bat entre égaux.
Dans cette construction, en tant que locution adjectivale nominalisée, il est nécessaire que « plus faibles » soit précédé d'un article, qui ne peut être que l'article indéfini « des » supprimé par effacement.
- « ma défense de des plus faibles »
La règle de l'effacement ne change rien au sens et donc la forme normale, « ma défense de plus faibles » est une consruction où « plus faibles » a une nature indéfinie.
Si on utilise « des », comme la préposition « de » doit paraitre, il s'ensuit que « des » est une forme contractée de « de » et de l'article défini pluriel (seule possibilité de forme contractée), et non pas l'article indéfini « des ». Donc, « plus faibles » a ici soit une nature déterminée dans le contexte, soit une nature générique (voir les utilisations de l'article défini, en particulier l'utilisation générique, par exemple la référence générique).