Paris-Briançon de Philippe Besson :
C'est du reste l'infatigable ambition de ce dernier (*) qui les avait conduits à quitter Briançon. Ayant décroché un très bon job à La Défense, et le salaire qui allait avec, il avait annoncé que c'était terminé, les Alpes, les sommets enneigés, la maison de pierre . Et la famille s'était retrouvée à Neuilly. Le garçon n'avait que sept ans. Pendant longtemps, le soir venu, en cherchant le sommeil, il allait avoir le regret des sommets enneigés, de la maison de pierre et, un jour, ça lui était passé. Briançon ne serait plus qu'un souvenir flou. C'est pourtant là qu'il revient aujourd'hui.
(*) le père du garçon
Était passé est au passé, revient est au présent. Briançon est un souvenir flou au moment où l'auteur écrit ces lignes, c'est un fait. Pourquoi alors il emploie le conditionnel serait ?