Il s'agit d'un datif éthique un peu original, car les formes associées à nous ou vous sont très rares d'après le document Je vais te me lui régler son compte : les limites de la syntaxe.
Céline n'est pas avare de datifs éthiques. Dans Féerie pour une autre fois, on en trouve une dizaine :
Je vais te lui en foutre des questions !
Je te le naturaliserai, t'entends, naturaliserai !
je te le désenvoûterai, moi
je vais te le faire se retourner, moi !
Et te leur roulait de ces patins !
le sublime Jules ! et il nous le diffame ! il ose !
Doucettement cocotte ! Venez ici et vos flauberts ! qu'à vingt-cinq pas l'on se vous troue ! Vingt-cinq pas ? faudrait que je dispose ! Vingt-cinq pas
où ? mon cageot ? quatre !,
si ça va mal vous êtes à pendre, si ça va bien on vous étreint, on se vous délecte, on vous hume, on se panouit de votre moindre oui...
et donc :
vous le retrouvez terrible ennemi, il vous diffame,
dénonce, dort plus qu'on vous escalope !... il vous
boufferait ! n'importe quoi pour l'éponge ! que
c'est la damnation de sa vie qu'il vous a jamais
connu ! et il jure ! le crache en l'air ! et il se vous torche ! publiquement !...
L'ordre des pronoms retenu par Céline est celui qui est observé le plus couramment d'après l'étude citée (90 %), donc il se vous torche doit certainement être compris comme une évolution de il vous torche par ajout du datif éthique se, de la même manière que les deux autres occurrences de se vous.