Je crois que la collection suivante de cas d'usage de « du » (page réf.), dans des ouvrages récents et tous d'auteurs d'un niveau de culture élevé, ne laisse aucun doute : il existe un choix entre « de » (préposition « de » avec effacement de « du » massif — de du pain → de pain (J'ai besoin de du pain → J'ai besoin de pain.)) et « du », c'est à dire la contraction de « de le », où « le » est l'article défini en fonction de détermination.
l'absence du désir de savoir, l'absence du désir de vérité
L'absence du désir de sa mère
l'absence du désir de l'Autre maternel
l'absence du désir de recevoir des matériaux nutritifs
L'absence du désir de nuire
Absence du désir de désirer
absence du désir de boire
l'absence du désir de voir
de l'absence d'amour maternel, de l'absence du désir de Pip
La référence ci-dessus est intéressante en cela que l'on trouve à la suite l'une de l'autre l'utilisation de « de » et de « du ».
en l'absence du désir de l'Autre
l'absence du désir de Dieu
l'absence du désir de puissance
Absence du désir de réconfort et d'attention
Pour savoir quel choix convient dans la phrase du questionneur, on s'interroge d'abord sur ce qui justifie l'article défini « le » en fonction de déterminatif dans les occurences qui ont été rassemblées ci-dessus. On voit, mais peut-être pas si facilement, qu'il est justifié parce que l'auteur avance le cas de désir particulier auquel il réfère comme étant connu.
(LBU) L'article défini s'emploie devant le nom pour indiquer qu'il
s'agit d'un être ou d'une chose connus du locuteur et de l'interlocuteur (c'est l'article notoire de Damourette et Pichon).
Dans la phrase, on voit que « communiquer » est modifié par « avec moi » ; aussi, il ne s'agit pas du désir de communiquer tout simple que l'on est prêt à accepter selon un point de vue psychologique en tant que concept reconnu, si l'on n'a pas déjà fait cela. « Communiquer avec moi » ne peut être, à priori qu'un désir connu de personne, qui est trop particulier pour que l'on puisse l'avancer comme connu. Tout dépend donc du contexte. Telle que la phrase est présentée le choix indiqué est « de », c'est à dire il n'a pas été question de ce désir dans ce qui précède. Cependant il est aisé de construire un contexte qui justifiera « du » ; néanmoins, on n'est pas forcé de faire référence à ce désir que l'on a mentionné, d'une manière ou d'une autre, et on peut encore utiliser « de ». Le cas d'une répétition est admis dans ce contexte en cela qu'elle ajoute un effet d'insistence sur la contradiction entre ce qui a été annoncé etce qui est réellement fait, insinuant de la sorte un certain manque d'orthodoxie dans le comportement.
« Désir » identifié à « volonté »
- Il m'ont bien parlé de leur curiosité à propos de mon projet et de leur volonté de s'entretenir avec moi dans les instants qui allaient suivre pour obtenir autant d'information que je pourrais leur en fournir, mais plus les minutes s’écoulent, plus leur absence du/de désir de communiquer avec moi est évidente.
Répétition
- Il m'ont bien parlé de leur curiosité à propos de mon projet et de leur désir de communiquer avec moi dans les instants qui allaient suivre pour obtenir autant d'information que je pourrais leur en fournir, mais plus les minutes s’écoulent, plus leur absence du/de désir de communiquer avec moi est évidente.