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I have read the following sentence in the book Le Petit Nicolas:

Clotaire s'est levé et il a dit qu'il allait faire manger son livre d'arithmétique à Agnan, ce qui était vraiment une drôle d'idée.

Is there any difference in meaning or usage between "une drôle d'idée" and "une idée drôle" (= a funny idea)?

Alan Evangelista
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  • @Toto no because the expression I'm asking about is "une drôle d'idée", not "une drôle idée". I think that "drôle" is a noun in the former, not an adjective? – Alan Evangelista Feb 04 '20 at 12:28
  • @AlanEvangelista No, in une drôle d'idée "drôle" is an adjective, not a noun. Une drôle idée is impossible, the "de" is needed in front of the noun idée. Une drôle d'idée is just a set phrase. Une idée drôle is grammatically correct but is never said. Drôle can be a noun - although not in your sentence - and is hardly ever used nowadays. It could be used - might still be in some parts of France - to mean a kid. – None Feb 05 '20 at 08:13
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    @None Thanks for clarifying it. I have never seen an adjective used in such a way (after an article and before a preposition), only qualitatively (right before/after a noun) or as a predicative (e.g. cette idée est drôle). I guess that French grammar is different from the grammar of other Romance languages in this point. – Alan Evangelista Feb 05 '20 at 10:42
  • @None : I think your comment should be an answer. – Harry Audus Feb 07 '20 at 12:39

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"Une drôle d'idée" is a strange, curious, or even crazy or absurd idea. It can be funny, or not.

Ibidem
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  • AFAIK "drôle" can be funny or strange/odd, depending on context. I didn't know that it could mean only the latter in "drôle de". Thanks for making it clear. – Alan Evangelista Feb 04 '20 at 12:33
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Complement: here is the history of this word as related in La Grammaire Française, and an explanation of the construction with « de » that we find in this locution (from the same source).

I    Drôle
Historique
Drôle commençait sa carrière comme nom banal. Son féminin était « drôlesse ».
Dans un deuxième temps, « drôle » et « drôlesse » sont devenus des possessions prédicatives¹ : drôle de garçon, drôlesse de fille. Ces formes sont analogues à « cette saleté de temps » et à « cette chienne de vie ».
Dans un troisième temps, « drôle de » est devenu un adjectif antéposé invariable en genre. Donc on ne dit plus « une drôlesse de femme », mais « une drôle de femme ».
Finalement la version postposée sans « de » s'est développée.
« Drôle de » (antéposé) est descriptif, « drôle » (postposé) est restrictif.
« Drôle de » admet le degré : les plus drôles de confusions.
« Drôle de admet » le pluriel : quelles drôles d'histoires.
On trouve l'adverbe « drôledement » dans la langue populaire de certaines régions.

  • ce drôle de bonhomme
  • cette drôle de bonne femme
  • ce drôle de Pierre
  • cette drôlesse de Marie
  • drôle d'histoire
  • histoire drôle

 

II    L'introduction à la possession prédicative selon la même source (ref.) ■ Définition et terminologie Sur cette page, nous examinons un certain nombre de syntagmes du type [nom-1 * de * nom-2] qui ont pour particularité commune le fait que leur constituant de gauche (nom-1) est analogue à un prédicat et leur constituant de droite (nom-2) est analogue à un sujet. La source de l'expression « cet imbécile de grammairien » est « ce grammairien est un imbécile ». De même, la source de l'expression « l'île de Crète » est « Crète est une île ». « Grammairien » et « Crète » sont analogues à des sujets, « imbécile » et « île » sont analogues à des prédicats. Pour plus de commodité, nous appelons le constituant de gauche la « possession » et le constituant de droite, le « possesseur », bien que les syntagmes que nous examinons sur cette page n'aient rien à voir avec la possession proprement dite. Quant au syntagme lui-même, nous le nommons la « possession prédicative ».

¹See "II"

LPH
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